lundi 20 juillet 2009

Trève

Changement de revêtement. Effacement des traces précédentes. Mue. Nouvelle peau. Marquage au sol d'une nouvelle ére. Les nouveaux penseront que le terrain fut toujours comme ça. Une image en tête sans doute de comment ce fut avant. Mais une perte de sensations. Ou tout au moins une modification. Désormais ils jouent sur un mattelas mou d'enrobé doux.

A Saint-Louis, les genoux, encore aujourd'hui, vont s'écorcher sur la latérite rouge, brute. Les sensations de jeu enregistrées par chaque joueur sont les mêmes qu'un joueur wazemmois, les chutes, les arrêts dérapés, les dribbles levant des nuages de poussières, dans les yeux.. sont les mêmes.
Qu'un joueur wazemmois.
Il y a quarante années de ça.

samedi 18 juillet 2009

Hors jeu du coté iranien...


Les recherches continuent ( "c'est la cristallisation comme dit Stendhal" ) est ce film-là était pas mal... Jafar Panahi, Ours d'or (je crois) à Berlin en 2006... et (je pense) toujours interdit en Iran...
Aller voir un match de football pour une femme iranienne nécessite quelques subterfuges, vu l'interdiction qui plane à l'entrée... Impossible pour elle de voir le match en vrai, elle doit rester cantonnée à la maison,ne pas se mêler... ( mon esprit, borné, me ramène de nouveau à Lady of Shallot de Lord Alfred Tenysson, où, coincé par une malédiction dans sa tour à faire de la tapisserie, elle est contrainte à observer le réel, non pas directement par la fenêtre, mais par l'entremise d'un miroir... ),
et (je dresse) un parallèle avec l'utilisation du football comme prétexte à tout autre chose...
Comme les différences. Autour.

A l'image de ce projet, trottant dans ma tête, et liant le stade de Wazemmes au stade de Saint-Louis du Sénégal...

Travailler sur le "hors-jeu".

vendredi 17 juillet 2009

Mercure ( equipe italienne, antiquité )


Les recherches continuent. On entre dans un deuxième état (terme de gravure), un deuxième stade (terme de sport) dans cette entreprise entreprise nommée "séquelles".
Entreprise qui devrait, d'ici l'année prochaine et sauf prolongations, donner jour à un livre posant la démarche, les premières pierres alignées dans ce qui semble devenir pour moi un terrain propice à l'expression de choses plus ou moins intéressantes...
Me voici plongé dans des recherches un peu plus historiques, ayant croisé à Florence une statue prouvant l'existance antédiluvienne du football. Le nom du joueur représenté serait "Mercure", un joueur romain, de Bologne apparemment. A moins que ce soit le nom de l'entraineur, Jean de Bologne, homonyme d'un sculpteur aussi, né à Douai...
Apparemment le ballon présenté avec la statue lors de sa création (suspendu au doigt tendu par une ficelle, et rappelant étrangement les mobiles de Calder) n'a pas survécu au temps qui passe, et manque désormais. A quand sa restauration?
(Restauration posant problème puisqu'elle remettrait en cause une grande partie de l'histoire antique et contemporaine qui, basant ses études sur les seules traces restantes de cette époque, et essentiellement un corpus statuaire ayant résisté aux affronts du temps de par leur matière, en sont arrivés à la conclusion devenue vérité que les ballons ronds étaient de marbre...)

Le geste, lui, ne trompe pas. On sent la confiance du joueur, s'enorgueillant de la victoire à travers l'allégorie du sceptre-caducée. Il est à noter aussi que la tradition du costume a elle aussi beaucoup évoluée, sans doute avec l'arrivée des sponsors nécessitant la présence d'un support/surface.
Avant, les joueurs étaient nus. Une simple plume de pigeon colorée dans l'élastique de la chaussette permettait de reconnaitre chaque équipe, assortie très souvent au panache du casque. L'avantage indéniable de la plume de pigeon colorée dans l'élastique de la chaussette était, lors d'un dribble serré, de savoir à qui on avait à faire, sans avoir à relever la tête, au dessus du genou, ou au dessous de la ceinture, augmentant ainsi une concentration inébranlable sur le dribble lui-même.

Mercure serait un joueur transfuge mythologique venu de l'équipe grecque, et plus connu dans son pays d'origine sous le nom d'Hermés.