samedi 18 avril 2009

Troisième mi-temps


Voilà. Après une période de fouilles fastidieuses, je n'ai retrouvé que ça. Seule trace dans mon passé d'un rapport entre le foot et ma personne. Peu de souvenirs. Souvenirs d'entrainements, en creusant... vestiaires du stade de Salomé, odeur de vieille chaussette, la brume sur le stade froid, brouillard matinaux, entouré de peupliers, l'arbre le plus froid au monde, sans ame, plantés au cordeau en une haie sans intérêt. Longtemps j'ai gardé mon serre crampon, mais je m'étais mis au rugby.

La maison était-elle déjà le but pour moi ? J'étais dans ma période cubiste analytique, ma maison était déconstruite, toutes ses facettes représentées en fragments, sans aucun égard pour la perspective. On voit pointer l'arrivée, non encore intégrée, d'un cubisme synthéthique. ( Cette période, du cubisme synthétique, est caractérisée par le retour de la couleur et par l'utilisation de la technique du collage (papiers, objets, cartes panini). Des éléments de la réalité sont réintroduits, notamment par le collage. Cf. Pablo Picasso, Guitare et bouteille de Bass, 1913). Braque et surtout Juan Gris donneront à ce style une rigueur et une sérénité classique. Moi j'avais sans doute pas d'album Pannini pour les coller.
Ou je ne m'en souviens plus.
Ou alors c'était des doubles...


Et c'est comme si à travers cette recherche j'essayais de raccomoder quelque chose, mon je(u) engagé dans une "surface de réparation"... A la recherche d'un temps perdu, d'un liant entre tout ça, moi et le foot, n'accrochant pas, pas à l'endroit convenu en tout cas, spectateur décalé...

...mais intrigué...

...et cherchant à dénouer cette intrigue posée, lieu d'enquête...

Il m'est étrange de constater que cette seule trace graphique liée au football qu'il me reste (quel âge avais-je ?) est associée à une maison: le match de foot en Super-8 à la base de tout ce détour, est entré en ma possession en achetant une maison.